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Les mythes et réalités

La violence conjugale comporte des nuances importantes, qui, une fois comprises, permettent une meilleure compréhension de cette dynamique. Bien que ce soit un sujet de plus en plus reconnu et discuté, certains mythes sont tenaces et maintiennent les femmes dans un ensemble de préjugés favorisant leur sentiment de culpabilité.

Répondez aux affirmations suivantes afin de valider vos croyances en matière de violence conjugale.

 

Les femmes qui vivent de la violence conjugale aiment cela, sinon elles ne resteraient pas dans la relation.

Mythe Réalité

Mythe : Les femmes maintiennent leur relation pour des raisons variées et complexes. Entre autres, elles espèrent que l’homme qu’elles aiment changera, croient à ses promesses, se sentent coupables de briser le noyau familial, ont peur des menaces (financières, garde des enfants, de mort, etc.), n’ont pas le réseau familial ou social et/ou les ressources financières nécessaires pour s’en sortir seules.

 

Aider les femmes vivant une dynamique de violence ne sert à rien, elles retourneront vers leur partenaire de toute manière.

Mythe       Réalité

Mythe : Le fait de subir le cycle de la violence à plusieurs reprises sème une grande confusion et une perte d’estime de soi, ce qui rend souvent les femmes ambivalentes, ne sachant plus si elles doivent partir ou rester. Elles partent pour voir si elles peuvent survivre en dehors de ces relations et reviennent pour voir si leurs partenaires peuvent changer. Ce processus évolutif permet aux femmes de mieux comprendre leur situation, de sortir du cycle de violence, d’expérimenter des espaces de liberté et de reprendre du pouvoir sur leur vie.

 

La violence conjugale se retrouve dans toutes les classes sociales.

Mythe       Réalité

Réalité : Contrairement à la croyance populaire, la violence n’arrive pas qu’aux gens défavorisés. La violence conjugale est présente dans toutes les sociétés et aucune femme n’est à l’abri. Elle peut être vécue dans tous les types de relation amoureuse, à tous les âges, indépendamment du revenu, du sexe, du statut social, de l’éducation et de l’origine ethnique. La violence conjugale ne se vit pas seulement durant la relation, elle peut se poursuivre et même s’amplifier après la rupture. On parle alors de violence post-séparation.

 

La jalousie est un signe d’amour.

Mythe       Réalité

Mythe : La jalousie ne constitue pas une preuve d’amour, mais plutôt un désir de possession. Elle peut être l’une des formes de violence dans les relations amoureuses. Dans un contexte de violence conjugale, elle peut se manifester de façon excessive et constituer ou justifier une forme de contrôle.

 

Le partenaire adoptant des comportements violents n’est pas le seul responsable de sa violence.

Mythe       Réalité

Mythe : Le partenaire adoptant des comportements violents est responsable à 100% de ceux-ci. Il va cependant faire croire à sa partenaire qu’elle ou d’autres sources extérieures à lui-même (travail, stress, etc.) sont responsables de sa violence, afin qu’elle ne le quitte pas et/ou ne le dénonce pas.

 

Si la personne adoptant des comportements violents suit une thérapie pour son problème de violence, tout va rentrer dans l’ordre et l’harmonie va revenir dans le couple.

Mythe       Réalité

Mythe : La personne adoptant des comportements violents doit travailler constamment sur ses comportements, et des « rechutes » peuvent survenir. C’est un travail à long terme. De plus, la personne subissant des comportements violents doit se reconstruire en se donnant les moyens pour diminuer les conséquences et les blessures occasionnées par la violence conjugale et entreprendre une reprise de pouvoir sur sa vie.

 

Un partenaire peut adopter des comportements violents avec l’autre et être adéquat dans des contextes sociaux (au travail, avec des amis, etc.).

Mythe       Réalité

Réalité : La violence conjugale se vit dans l’intimité, à l’abri des regards extérieurs. C’est donc dans sa relation de couple que la personne utilisant des comportements violents contrôle et domine sa partenaire. De plus, certains partenaires accentuent leur contrôle en ayant une image sociale positive (travail, amis, etc.), complexifiant ainsi l’identification de la violence par la partenaire.

 

L’homicide conjugal est un drame passionnel, un acte de désespoir, un geste d’amour. C’est un acte isolé et désespéré.

Mythe       Réalité

Mythe : L’homicide conjugal est un meurtre, parfois prémédité. Il peut constituer l’aboutissement d’une relation de violence et de domination. Il est la tentative ultime d’obtenir le contrôle sur sa partenaire.

 

L’alcool, la drogue et le stress sont les principales causes de la violence conjugale.

Mythe       Réalité

Mythe : Aucune substance ou situation stressante ne possède le pouvoir de rendre quelqu’un violent contre sa volonté. Elles peuvent amplifier les comportements violents et non les provoquer. La véritable cause de la violence est le besoin de contrôler une personne que l’on refuse de voir comme son égal.

 

La violence psychologique n’est pas de la vraie violence.

Mythe       Réalité

Mythe : Dans un contexte de violence conjugale, la violence psychologique est habituellement la première forme de violence à apparaître. Elle est plus insidieuse et difficile à détecter que les autres formes de violence. Par contre, elle occasionne autant de conséquences pour la personne qui la subie, sinon plus.

 

Les femmes peuvent aussi adopter des comportements violents.

Mythe       Réalité

Réalité : La violence n’a pas de sexe. Tout être humain est susceptible d’utiliser des comportements violents un jour ou l’autre. Cependant, la violence conjugale est issue de la socialisation reçue et des stéréotypes sociaux préconisant une relation de dominant/dominée. Les différentes études et recensions démontrent donc une prédominance des comportements violents adoptés par des hommes.