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Se protéger

Se protéger

Un scénario de protection, dans un contexte de violence conjugale, vous aide à prévoir les gestes à poser dans différentes situations afin d’augmenter votre niveau de sécurité. En effet, il existe une multitude de moyens et ressources que vous pouvez planifier et utiliser dans le but de préserver votre sécurité et celle de vos enfants.

À la lecture de ces scénarios de protection, il est possible que vous ne vous sentiez pas concernée, mais gardez en tête que la violence augmente souvent avec le temps, et que ces moyens vous seront peut-être utiles dans le futur.

Pour toute question ou renseignement supplémentaire, n’hésitez pas à nous contacter.

 

Avant un épisode de violence conjugale

Si je crois que mon partenaire adoptera des comportements violents, je peux penser à faire un certain nombre de choses à l’avance.

Je peux me préparer à partir en prenant les mesures suivantes :

  • Garder une valise, une boîte ou un sac, là où je peux y avoir accès rapidement et facilement.  Dans cette valise (boîte ou sac), je vais déposer autant d’objets que possible parmi les suivants, au cas où j’aurais à quitter la maison soudainement :
  • Un double des clés de l’appartement ou de la maison ainsi que de la voiture.
  • De l’argent comptant, en petites coupures et en monnaie, pour pouvoir prendre un taxi ou faire un appel téléphonique.
  • Mes documents d’identité : passeport, carte d’assurance sociale, certificats de naissance (le mien et ceux des enfants), dossier d’immigration, carte de citoyenneté, carte de statut autochtone.
  • Mon permis de conduire et ma preuve d’immatriculation.
  • Ma carte d’assurance-maladie et mon dossier d’immunisation (carnet de vaccination) ainsi que ceux des enfants.
  • Les documents concernant mon divorce et la garde des enfants.
  • L’ordonnance d’interdiction de communiquer ou l’engagement de ne pas troubler l’ordre public ou toute autre ordonnance de la cour.
  • Mes livrets de banque, chèques, cartes de crédits et mes documents concernant une hypothèque ou un autre prêt bancaire.
  • Mon bail ou contrat de loyer, mes titres de propriété, mes ententes de partenariat ou d’affaires, mes reçus de paiement du loyer ou de l’hypothèque.
  • Mon carnet d’adresses.
  • Une photo de mon ex-conjoint(e) pour aider à l’identifier.
  • Une liste d’autres articles que je pourrai aller chercher plus tard.
  • Ouvrir un compte en banque séparé, en mon nom, dans l’institution financière de mon choix.  Je demanderai d’envoyer les relevés à une adresse différente du domicile familiale, de façon à ce que mon partenaire ne les voit pas.
  • Vérifier combien d’argent il y a dans notre compte conjoint, au cas où j’aurais besoin d’en retirer la moitié rapidement. Si mon conjoint connaît le numéro de mon compte ou mon NIP, je __________________________________.
  • Aider mes enfants à se sauver en leur disant un « mot code », préétabli avec eux.  Je leur apprendrai le numéro local de la police, le 9-1-1, et d’autres numéros de téléphone d’urgence, tels que _________________.
  • Revoir et modifier mon plan de sécurité en fonction de la situation et du niveau de dangerosité.

Pendant un épisode de violence conjugale

Je dois pouvoir réfléchir et agir vite afin d’assurer ma sécurité et celle de mes enfants durant un épisode de violence.

Voici un certain nombre de mesures qui peuvent améliorer ma sécurité :

  • M’assurer de pouvoir prendre mes vêtements et ceux de mes enfants rapidement. Si mon partenaire me demande ce que je suis en train de faire, je lui dirai que __________________________________________ (« Je fais du ménage », « Je prépare les vêtements des enfants pour demain matin », etc.).
  • Confier ma situation en toute confiance à _____________________ et à _____________________. J’utiliserai le mot de passe _____________________ pour les avertir que je suis en danger et qu’il faut appeler la police immédiatement. Je peux utiliser le mot de passe _____________________ avec mes enfants pour qu’ils se protègent durant un épisode de violence.
  • Aller dans chaque pièce et imaginer la meilleure façon de m’en échapper. Je vais faire mon possible pour éviter les endroits comme la salle de bain ou la cuisine, si ceux-ci n’ont pas d’issue. Je vais aussi essayer d’éviter les endroits où sont entreposés des armes à feu ou des couteaux.
  • Au rez-de-chaussée, la meilleure façon de s’échapper est :
    ________________________________________
  • Au deuxième étage, la meilleure façon de s’échapper est :
    ________________________________________
  • Au sous-sol, la meilleure façon de s’échapper est :
    ________________________________________
  • Utiliser mon jugement et mon intuition.  Si la situation devient très dangereuse, je devrais songer à _____________________ pour calmer mon agresseur. Je dois me rappeler que ma priorité est ma sécurité et celle de mes enfants.
  • Revoir et modifier ce plan de sécurité en fonction de la situation et du niveau de dangerosité.

La sécurité des enfants

  • Je sais que la meilleure chose que mes enfants peuvent faire pour moi durant un épisode de violence est de se sauver et de se protéger. Je peux leur dire de _____________________________ s’ils sont témoins du mal qu’on me fait.
  • Je peux leur apprendre à choisir une pièce où ils seront en sécurité, telle que ______________ . De préférence, cette pièce devrait pouvoir se fermer à clé et avoir un téléphone. Il est important pour moi et pour eux qu’ils puissent sortir de la pièce où se déroule la violence aussitôt que possible.
  • Je peux leur dire que leur tâche principale est de préserver leur propre sécurité. Je vais le leur expliquer en utilisant les mots suivants : ___________________________________.
  • Je vais leur apprendre à demander de l’aide. S’ils ne peuvent pas utiliser un téléphone sans danger à la maison, je leur dirai d’aller frapper chez les voisins ___________________ ou de se rendre à la boîte téléphonique la plus proche, qui se trouve ________________________.
  • Je vais m’assurer qu’ils savent que ce n’est pas nécessaire d’avoir de l’argent pour composer un numéro d’urgence. Si j’ai un téléphone cellulaire, je leur apprendrai comment composer le 9-1-1 ou un autre numéro d’urgence.
  • Je vais m’assurer qu’ils connaissent leur nom et leur adresse, au cas où ils auraient besoin d’aide. Si nous habitons à la campagne, je leur apprendrai à mémoriser leur adresse ainsi que leur numéro de rang et de parcelle.
  • Je peux aussi renseigner mes enfants sur le programme parents-secours et leur dire comment l’utiliser. Le parent-secours le plus proche habite au __________.
  • Je vais choisir un endroit sûr tel que ______________ où rencontrer mes enfants à l’extérieur de la maison, une fois que la situation ne sera plus dangereuse ni pour moi ni pour eux (pour qu’on puisse se retrouver facilement). J’apprendrai à mes enfants le chemin le plus sûr pour se rendre à cet endroit.
  • Nous allons revoir et réviser notre plan de sécurité en fonction de la situation et du niveau de dangerosité.
Je peux répéter avec mes enfants ce qu’ils diront lorsqu’ils appelleront à l’aide.

Par exemple, nous pouvons nous exercer à appeler la police en faisant semblant de composer le 9-1-1

Une personne répondra : « Service de police, d’incendie, d’ambulance  »

Votre enfant dira Police.

Puis, votre enfant dira :

Je m’appelle____________________.

J’ai _______ans.

J’ai besoin d’aide. Envoyez la police.

Quelqu’un est en train de faire mal à maman.

Ici, l’adresse est ___________________

Le numéro de téléphone est le ________________.

 

Je peux avoir rapidement accès aux numéros d’urgence locaux en les écrivant sur une liste :

 

Police
______________________

Hôpital
______________________

Maison d’hébergement
______________________

Ligne de détresse
______________________

Services à l’enfance
______________________

Autres services
______________________

 

  • Je peux installer des détecteurs d’incendie et des extincteurs à chaque étage.  Je les installerai _________________________________________.

La sécurité dans mon quartier

  • Je demanderai à _____________________________ d’appeler la police s’il y a de la bagarre chez moi.

 

  • J’indiquerai à _____________________________ quelle est la personne autorisée à venir chercher mes enfants.

 

  • Je peux demander à _____________________________ de garder mes enfants en cas d’urgence.

 

  • Je peux changer de banque, d’épicerie et autres services de façon à éviter de rencontrer mon agresseur.  Je peux aller à _____________________ à des heures différentes de quand j’habitais avec mon partenaire.

 

  • Je changerai peut-être de médecin, de dentiste ou autre professionnel, si je crains que mon partenaire puisse y retrouver ma trace. J’expliquerai ma situation à _____________________.

 

  • Je peux m’assurer que mon nom ne figure pas sur ma boîte aux lettres ou au répertoire de mon immeuble.

Que faire lorsque j'habite dans un nouvel endroit?

 

  • Je peux améliorer ma sécurité en ________________________________________.

 

  • Je changerai peut-être les serrures et mettrai des barreaux aux fenêtres, si je crois que mon partenaire a une clé.

 

  • Je vais parler à mes enfants et leur dire de __________________________________, si mon partenaire se présente sur les lieux.

 

  • Je vais apprendre à mes enfants à composer le numéro du service policier ou ambulancier. Dans ma région, le numéro du service policier est le _________________.

 

  • Je vais garder une copie de mes ordonnances judiciaires sur moi en tout temps. J’en donnerai aux autorités (école, garderie, police) ___________________________________ et je leur dirai de m’appeler s’ils aperçoivent mon partenaire. Je leur donnerai également une photo de mon partenaire pour qu’ils puissent le reconnaître.

 

  • Afin d’améliorer ma protection, je peux faire installer les fonctions suivantes sur mon téléphone (afficheur, blocage d’appels, numéro confidentiel, composition abrégée).

 

 

  • Je peux bloquer les courriels envoyés par mon partenaire ou changer de fournisseur de services Internet. Si mon agresseur a accès à  mon mot de passe électronique, je peux ______________________________________________.

Ma protection au travail

 

  • Je peux confier ma situation à (mon patron, mes collègues, le personnel des ressources humaines) _______________________ .

 

  • Je peux demander à __________________________ de m’aider à filtrer mes appels téléphoniques au travail. Je peux aussi utiliser une boîte vocale pour le faire.

 

  • Je peux bloquer les courriels non sollicités ou les envoyer dans un dossier où je n’aurai pas à les lire.

 

  • Quand je quitte le travail, je peux demander à __________________________ de m’accompagner jusqu’à ma voiture, l’arrêt d’autobus ou la gare pour plus de précaution.

 

  • Je peux afficher dans ma voiture le message « appeler la police » pour alerter les autres conducteurs.

 

  • Si je me heurte à des difficultés en me rendant à la maison, je peux _______________________________.

 

  • Si j’accepte de rencontrer mon agresseur, je peux fixer le rendez-vous dans un lieu public comme ___________________________ pour ne pas qu’on soit dans un endroit isolé.

La sécurité avec une ordonnance d'un tribunal

 

  • Je peux signaler à la police toute violation des conditions de l’ordonnance. Si l’agent de police ne m’aide pas, je peux signaler l’infraction au commandant de détachement de la PPO ou au chef de police de l’endroit où la violation a eu lieu. Je peux obtenir une copie de l’ordonnance du tribunal de mon partenaire au greffe situé au ____________________________________ et l’avoir sur moi en tout temps.

 

  • Si mon partenaire détruit l’ordonnance, je peux m’en procurer un double au ____________________________________ .

 

  • Si je change de ville ou de district, je vais informer la police locale de l’existence de l’ordonnance du tribunal, de ma nouvelle adresse et des antécédents de violence de mon partenaire. Je vais faire la même chose si je me rends souvent dans certaines villes ou certains pays. Les numéros à composer sont les suivants : _____________________.

 

  • Je vais aussi informer les personnes suivantes (mon patron, ma bonne amie, mon conseiller, etc.) ____________________________________ de l’existence de l’ordonnance et de toutes ses conditions.

Après la séparation

Si vous craignez d’autres épisodes de violence conjugale à la suite de votre séparation, assurez-vous d’avoir aussi accès aux documents suivants :

  • Les documents concernant votre divorce et la garde des enfants.
  • L’ordonnance d’interdiction de communiquer ou l’engagement de ne pas troubler l’ordre public ou toute autre ordonnance de la cour.

Ma santé affective

Je m’aperçois que j’ai passé par des moments très difficiles et que je suis épuisée et vidée sur le plan affectif. Je sais qu’il faut énormément de courage et une bonne dose d’énergie pour demeurer dans une dynamique de violence conjugale ou pour bâtir une nouvelle vie exempte de violence.

Voici des choses que je peux faire pour prendre soin de ma santé. Je peux choisir d’en faire autant que ce qui me convient :

  • Aller dans des séances de groupe pour les personnes vivant la même problématique que moi
  • M’engager dans des activités communautaires pour ne pas me sentir isolée
  • Occuper un emploi à temps partiel pour réduire mon isolement et améliorer ma situation financière
  • M’inscrire à des cours pour rehausser mes compétences
  • Me joindre à des groupes de soutien pour femmes pour me sentir épaulée et me rapprocher des gens
  • Prendre le temps de lire, de méditer, de jouer d’un instrument, etc.
  • Passer du temps avec des gens qui me valorisent et me soutiennent
  • Prendre part à des activités sociales (cinéma, dîner, exercices, etc.)
  • Prendre soin de bien dormir et de m’alimenter sainement
  • Tenir un journal de bord pour y noter mes sentiments, surtout quand je me sens triste et vulnérable (le conserver en lieu sûr ou le brûler)
  • Prendre le temps de me préparer émotionnellement avant d’affronter une situation stressante comme parler à mon partenaire, rencontrer mon avocat ou me présenter en cour
  • Essayer de ne pas me surcharger, me limiter à un rendez-vous par jour pour réduire le stress
  • Donner libre cours à mes élans créatifs et faire ce qui me met de bonne humeur
  • Écrire quelque chose de positif à mon sujet tous les jours – mes propres affirmations
  • Me joindre à un club santé ou entreprendre un programme d’exercices
  • Trouver des façons constructives d’exprimer ma colère

Source : Shelternet (2016). Mon plan de sécurité personnelle. www.shelternet.ca/.